Interview du Dr Leila CHAOUACHI, Pharmacienne au centre d’addictovigilance à l’hôpital Lariboisière – Fernand-Widal

Une interview essentielle qui rappelle l’urgence de renforcer la lutte contre la soumission chimique et de soutenir les victimes. En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, le combat continue pour une meilleure protection et reconnaissance des violences subies.
>> La soumission chimique reste une menace préoccupante. Quels sont aujourd’hui les principaux défis dans la lutte contre ce phénomène ?
Dr Leila CHAOUACHI : « La soumission chimique est une forme insidieuse de violence qui repose sur l’utilisation de substances psychoactives pour commettre une agression, souvent sexuelle. Malgré les progrès réalisés en matière de surveillance et de prévention, les défis restent nombreux. Tout d’abord, l’identification des victimes est complexe, car les substances utilisées sont souvent rapidement éliminées par l’organisme, rendant les preuves biologiques difficiles à recueillir. Ensuite, il existe encore un manque de sensibilisation, tant du côté des professionnels de santé que du grand public. Nous devons continuer à informer, à former et à améliorer l’accès aux soins et à la justice pour les victimes. »
>> Quels progrès ont été réalisés en matière de prévention et de détection ?
Dr Leila CHAOUACHI : « La soumission chimique est une forme insidieuse de violence qui repose sur l’utilisation de substances psychoactives pour commettre une agression, souvent sexuelle. Malgré les progrès réalisés en matière de surveillance et de prévention, les défis restent nombreux. Tout d’abord, l’identification des victimes est complexe, car les substances utilisées sont souvent rapidement éliminées par l’organisme, rendant les preuves biologiques difficiles à recueillir. Ensuite, il existe encore un manque de sensibilisation, tant du côté des professionnels de santé que du grand public. Nous devons continuer à informer, à former et à améliorer l’accès aux soins et à la justice pour les victimes. »
>> Comment mieux protéger les femmes face à ces agressions ?
>> En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, quel message souhaitez-vous adresser aux victimes de violences, et plus particulièrement de soumission chimique ?
Dr Leila CHAOUACHI : « Mon message est clair : vous n’êtes pas seules. Trop souvent, les victimes ressentent de la culpabilité, de la honte ou de la peur de ne pas être crues. Pourtant, elles ne sont en rien responsables de ce qui leur est arrivé. L’agresseur est le seul coupable. Il est fondamental que chaque femme sache qu’il existe des structures pour les écouter, les accompagner et les aider à se reconstruire. Nous devons briser le silence et faire en sorte que ces crimes ne restent pas impunis. »
>> Quelles sont les actions concrètes peuvent être mises en place pour renforcer la lutte contre ces violences ?
Dr Leila CHAOUACHI : « La première action est d’améliorer la prise en charge des victimes en créant des structures spécialisées et accessibles rapidement après une agression. Ensuite, la sensibilisation doit être renforcée dès le plus jeune âge, dans les écoles, les universités et les milieux festifs. Enfin, il est impératif d’encourager la recherche scientifique sur les substances utilisées et leurs effets pour mieux les détecter et lutter contre leur utilisation criminelle. Il ne faut pas oublier non plus l’importance des réseaux sociaux et des médias pour faire entendre la voix des victimes et favoriser une prise de conscience collective. »
>> Un dernier mot pour conclure ?
Dr Leila CHAOUACHI : « Nous devons toutes et tous être des acteurs du changement. La lutte contre les violences faites aux femmes, et notamment contre la soumission chimique, ne concerne pas uniquement les victimes : c’est une responsabilité collective. Chaque action, chaque témoignage, chaque initiative compte. Restons mobilisés. »
Interview du Dr Leila CHAOUACHI, Pharmacienne au centre d’addictovigilance à l’hôpital Lariboisière – Fernand-Widal en vidéo !
