Le centre d’Addictovigilance de Paris engagé dans la lutte contre les agressions facilitées par les substances psychoactives

Le centre d’Addictovigilance de Paris engagé dans la lutte contre les agressions facilitées par les substances psychoactives

Et si on parlait « soumission chimique » en cette journée du 8 mars 2024 ?

Par le Centre d’Addictovigilance de Paris, vigilance dédiée aux agressions facilitées par les substances psychoactives

A l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, le centre d’Addictovigilance de Paris souhaite rappeler à l’ensemble des professionnels son engagement total dans la lutte contre les agressions facilitées par les substances psychoactives. Fort de 20 ans d’expertise sur l’usage criminel des drogues, il est le centre ressource spécialisé à disposition des professionnels, des victimes et de leur entourage. Son siège se situe à l’hôpital Fernand Widal au sein de l’Assistance Publique.

Joignable du lundi au vendredi de 09h à 18h, notre équipe de pharmacologues spécialisés assure une activité de téléconseil sur la conduite à tenir en cas de suspicion de soumission chimique. Ces entretiens sont l’occasion de recueillir la parole des victimes de façon anonyme mais également d’échanger autour des substances utilisées, leur durée de détection et de fournir toute information utile à la révélation des preuves notamment les recommandations en matière d’analyses capillaires. Chaque appel fait l’objet d’un conseil personnalisé et permet d’orienter les victimes vers le circuit de prise en charge adapté à travers notre réseau partenaire.

Le principe de non-jugement est notre ligne de conduite. L’agression subie est systématiquement repositionnée au centre des échanges pour déconstruire le sentiment de culpabilité inhérent aux victimes et encourager le dépôt de plainte : « soumission chimique[1] ou vulnérabilité chimique[2], une victime n’est jamais responsable de son agression ».

Ce 08 mars est l’occasion pour le centre d’Addictovigilance de Paris d’aller encore plus loin dans l’accompagnement des victimes en lançant l’étude de recherche scientifique GSC[3] (GHB dans la soumission chimique : Mythe ou Réalité ?). Cette étude soutenue et financée par la MILDECA[4] offre l’opportunité à 200 victimes suspectant une soumission chimique en Ile-de-France de bénéficier d’une analyse capillaire. Par-delà cette mission d’intérêt général, cette étude permettra d’améliorer l’état de connaissance scientifique sur les agents de soumission chimique et de discuter de l’intérêt d’une systématisation des analyses de cheveux dans ces affaires.

Vous pouvez d’ores et déjà, orienter les victimes concernées vers notre centre expert au 01 40 05 42 70 pour évaluer leur éligibilité de participation à l’étude3.

Notre équipe reste à votre disposition pour toute information complémentaire sur cette étude ainsi que toute demande de formation sur les agressions facilitées par les substances psychoactives.

Pour démarrer dès aujourd’hui votre initiation, découvrez notre clip de campagne « Faisons la lumière sur la soumission chimique » :

Restons vigilants ensemble pour lutter contre l’usage criminel des drogues,

L’équipe du centre d’Addictovigilance de Paris.

 

[1] La soumission chimique est l’administration d’une substance psychoactive à l’insu des victimes ou sous la menace à des fins criminelles (viol, actes de pédophilie) ou délictuelles (vol, violences physiques…).

[2] La vulnérabilité chimique est l’état de fragilité induit par la consommation volontaire de substances rendant les personnes plus vulnérables à une agression.

[3] Cf Clinical Trial pour les critères d’inclusion : https://clinicaltrials.gov/study/NCT06137599?term=Chemical%20Submission&rank=2

[4] Mission Interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives