AP-HP : lancement de l’étude SPA-USIC pour mesurer la consommation de substances psychoactives chez les patients hospitalisés en soins intensifs cardiologiques

AP-HP : lancement de l’étude SPA-USIC pour mesurer la consommation de substances psychoactives chez les patients hospitalisés en soins intensifs cardiologiques

Pr Patrick Henry, chef du service de cardiologie de l’hôpital Lariboisière AP-HP

Financée par la Fondation Cœur et Recherche et promue par l’AP-HP, l’étude SPA-USIC, placée sous la coordination du Pr Patrick Henry, chef du service de cardiologie de l’hôpital Lariboisière AP-HP, d’Université de Paris et de l’Inserm, a pour but d’évaluer la proportion de la consommation de substances psychoactives (SPA) chez les patients hospitalisés en unité de soins intensifs cardiologiques (USIC).

Les addictions aux substances psychoactives représentent un important problème de santé publique. Bien que les complications psychiatriques ou neurologiques liées à la consommation de SPA soient les premiers motifs de consultations aux urgences, certaines de ces substances peuvent aussi entraîner des complications cardiovasculaires (syndrome coronaire aigu, insuffisance cardiaque aigue, myocardite, dissection aortique, phénomènes thrombotiques, trouble du rythme, etc.). Aucune étude française récente n’a mesuré de façon systématique la prévalence de consommation des SPA dans les accidents cardiologiques.

L’objectif principal de l’étude SPA-USIC est donc de mesurer la prévalence d’utilisation active d’au moins une SPA chez 2000 patients hospitalisés dans 44 unités de soins intensifs cardiologiques partout en France. Les résultats seront également analysés en fonction du diagnostic de sortie des patients (syndrome coronaire aigu, myocardite, tako tsubo, trouble du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque, etc.), du sexe des patients, de leur âge, du niveau socio-économique, etc.

SPA-USIC est une étude prospective multicentrique non-interventionnelle. Les patients consentants passent en premier lieu un dépistage toxicologique puis répondent à un questionnaire relatif à leur utilisation de SPA. Enfin, un suivi post-hospitalisation est assuré pour une durée totale de participation de six mois afin de connaître le devenir des patients (décès, infarctus, AVC, etc.). Les SPA retenues dans le cadre de l’étude sont les cannabinoïdes naturels, la cocaïne et ses dérivés, les phénéthylamines, les opiacés naturels, les benzodiazépines, le tabac et l’alcool.

La dotation de 150 000 € permettant le financement de l’étude SPA-USIC a été versée par la Fondation Cœur et Recherche, fondation reconnue d’utilité publique, créée par la Société Française de Cardiologie, dans le cadre de son appel à projets 2017.

www.cœur-recherche.fr – point presse de la FCR : epothelet@gmail.com tel : 06 82 97 14 30

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